FraudeCe producteur d’œufs a-t-il menti sur la qualité de ses produits ?

Vendée : Ce producteur d’œufs a-t-il menti sur la qualité de ses produits ?

FraudeLe groupe Geslin est dans le viseur des services de la répression des fraudes pour des soupçons de tromperie
Une entreprise de Vendée est soupçonnée de tromperie par les services de la répression des fraudes concernant des œufs fournis à l'agro-industrie.
Une entreprise de Vendée est soupçonnée de tromperie par les services de la répression des fraudes concernant des œufs fournis à l'agro-industrie. - M. Daniau/ AFP / AFP
Camille Allain

C. A. avec AFP

Voilà plusieurs mois qu’ils travaillent dessus. En Vendée, le groupe Geslin est dans le viseur des services de la répression des fraudes pour des soupçons de tromperie sur la commercialisation des œufs de cette entreprise basée à Chauché. Le parquet de La Roche-sur-Yon a été saisi et devra statuer sur d’éventuelles pratiques trompeuses que la répression des fraudes a mis en évidence.

La société, qui commercialise des œufs et produits dérivés pour les industries alimentaires, a fait savoir que « les pratiques évoquées n’ont plus cours au sein de l’entreprise ». La DGCCRF a pourtant des doutes sur la transmission de résultats d’analyses minimisant le risque bactérien de certains lots. Mais ce n’est pas tout. Le groupe Geslin « est par ailleurs suspecté d’avoir eu recours à une communication faussement valorisante relative à des labels de qualité, à l’origine de ses œufs, à leur état de fraîcheur ou au mode d’élevage des poules dont ils sont issus », ajoute la répression des fraudes.

Des mélanges d’additifs non précisés

L’industriel, qui emploie environ 200 personnes, est aussi « mis en cause pour avoir commercialisé des blancs d’œufs liquides présentés comme purs alors qu’ils contenaient un mélange d’additifs » et l’enquête a également « révélé la présence d’eau dans certaines références d’ovoproduits », sans que cela ait été porté à la connaissance des acheteurs.

Sollicitée, l’entreprise a affirmé que « l’enquête de la DGCCRF concerne les années 2016 à 2020 et porte sur des pratiques anciennes, héritées des directions précédentes. » En 2017, le groupe Geslin avait été pris à partie par l’association de défense des animaux L214 qui dénonçait les conditions sanitaires dans un de ses élevages de poules en batterie.