Le lézard ocellé (Timon lepidus)

Ce lézard, quel lézard ! C’est tout simplement le plus grand d’Europe : il peut dépasser 90 cm de longueur. Son nom vient des ocelles bleus cerclés de noir que l’on voit sur sa brillante robe verte. Ses flancs sont ponctués d’écailles noires. Ces couleurs vives et contrastées lui donnent fière allure, mais ce gros reptile est rarement observé. Non seulement son espèce est en nette régression, victime entre autres de la fragmentation de son habitat, mais c’est aussi un animal discret qui aime se cacher dans les pierres et les broussailles de la région méditerranéenne. On le trouve dans la péninsule ibérique (hors Pyrénées), dans le sud de la France et sur la côte ligure en Italie.

Le lézard ocellé se nourrit principalement d’insectes, mais aussi de lombrics et d’escargots. Il lui arrive également de consommer des fruits et autres végétaux dans certaines régions. D’octobre à mars, il hiverne ; son pic d’activité se situe en mai-juin.

La vipère de Séoane (Vipera seoanei)

La vipère de Séoane ne se rencontre qu’au nord-ouest de la péninsule ibérique et dans l’extrême sud-ouest de la France. Diurne la majorité de l’année – mais nocturne pendant les fortes chaleurs estivales –, elle mesure en moyenne 40 à 50 cm et présente une tête triangulaire caractéristique des vipères ainsi que des yeux à pupille fendue verticalement. On la trouve du niveau de la mer jusqu’à 1900 m d’altitude dans les bois, les landes et les clairières de la côte nord de la péninsule ibérique, où elle se nourrit de petits mammifères. Peu agressive, elle ne mord généralement pas l’homme ; et même quand il lui arrive de mordre, elle n’injecte souvent pas son venin qu’elle garde pour la chasse. L’espèce dans son ensemble n’est pas considérée en danger, mais la population française est classée comme vulnérable à cause de sa destruction par l’homme et de la disparition de son habitat, ravagé chaque année par les feux de forêt.

Le lézard de Bonnal (Iberolacerta bonnali)

Aussi appelé lézard des Pyrénées – il est endémique de cette chaîne de montagnes –, le lézard de Bonnal a une aire de répartition très limitée. Il ne vit en effet que dans les étages subalpin et alpin, entre 1700 et 2700 m d’altitude, dans le sud de trois départements en France et le nord de deux provinces en Espagne. Comme les autres lézards de montagne, il aime les environnements rocheux et bien exposés qui lui permettent de prendre le soleil.

Son habitat de haute altitude l’oblige à hiverner durant les mois les plus froids, généralement d’octobre à mai ; le reste de l’année, il est principalement actif le matin et se réchauffe avant de partir en quête de nourriture. Son régime alimentaire est exclusivement composé d’arthropodes. En raison de la fragilité de son environnement, menacé par le réchauffement climatique et les activités humaines, et de son hyperlocalité, ce lézard est protégé en France mais aussi au niveau européen.

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