Hissez hautLa Nasa va lancer un nouvel engin propulsé par la lumière du Soleil

Une voile de 80 m2 pour mouvoir un « four micro-onde »… Tout savoir sur le nouveau lancement de la Nasa

Hissez hautUn satellite équipé d’une voile solaire doit décoller de Nouvelle-Zélande dans la nuit de mardi à mercredi pour tester un nouveau système de propulsion à bas coût
La voile solaire utilise la pression de la lumière du Soleil pour propulser le satellite.
La voile solaire utilise la pression de la lumière du Soleil pour propulser le satellite. - NASA/Cover-Images.com/SIPA / Sipa
Manon Minaca

M.M.

La Nasa hisse la grand-voile. L’agence spatiale américaine n’en finit pas d’innover et devrait voir décoller, dans la nuit de mardi à mercredi (ouverture de la fenêtre de tir à minuit mardi soir), le premier satellite équipé d’une voile solaire. Le CubeSat sera lancé depuis Mahia, en Nouvelle-Zélande, par une fusée Electron de la société Rocket Lab.

L’objectif de la mission est de tester les matériaux ultralégers qui soutiennent la voile et permettent son déploiement, mais aussi et surtout de tester la technologie ACS3 (Advanced Composite Solar Sail System), qui utilise la lumière du Soleil pour propulser un objet à travers l’espace.

Tester des variations d’orbite

Pour ce faire, le satellite sera mis en orbite à 1.000 km au-dessus de la Terre. « L’engin doit être à une orbite assez haute pour que la faible force de la lumière du soleil sur la voile – à peu près équivalente au poids d’un trombone dans votre main – puisse compenser la traînée atmosphérique et gagner de l’altitude », explique la Nasa.

Environ deux mois après sa mise en orbite, le satellite – de la taille « d’un four à micro-ondes », précise l’agence spatiale américaine – déploiera sa voile solaire d’environ 80 m², qui testera pendant plusieurs semaines des variations d’orbite « en utilisant uniquement la pression de la lumière du Soleil sur la voile ». Concrètement, « la voile pointe vers le Soleil ou s’en détourne afin que les photons [les particules de lumière] rebondissent sur son revêtement réfléchissant pour pousser l’engin », détaille la Nasa.

« Une source de propulsion illimitée »

« Le Soleil continuera de brûler pendant des milliards d’années, nous avons donc une source de propulsion illimitée, explique Alan Rhodes, l’ingénieur du système principal de la mission au Ames Reserach Center de la Nasa, en Californie. Au lieu de lancer des réservoirs de carburant massifs pour de futures missions, nous pourrons lancer des voiles plus grandes qui utilisent un “carburant” déjà disponible. »

L’objectif de cette méthode est simple : éviter les systèmes de propulsion lourds, ce qui « pourrait permettre des missions plus longues et moins chères », espère la Nasa. L’agence spatiale américaine souhaite ainsi favoriser l’accès aux missions à bas coût « vers la Lune, Mars, et au-delà ».

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