Abus de biens sociauxArnaud Lagardère a-t-il détourné l’argent de son groupe ?

Arnaud Lagardère a-t-il détourné l’argent de son groupe pour « financer son train de vie » ?

Abus de biens sociauxL’homme d’affaires de 63 ans est entendu ce lundi par un juge d’instruction en vue d’une potentielle mise en examen
Arnaud Lagardère devient PDG du groupe Lagardère est soupçonné d'« abus de bien sociaux ».
Arnaud Lagardère devient PDG du groupe Lagardère est soupçonné d'« abus de bien sociaux ». - R. Meigneux / Sipa
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Le fils de Jean-Luc Lagardère, ancien président de Matra et Hachette, face à la justice. Arnaud Lagardère, PDG du groupe éponyme, soupçonné d’avoir puisé dans les comptes de ses sociétés pour « financer son train de vie et ses dépenses personnelles », est entendu ce lundi par un juge d’instruction en vue d’une éventuelle mise en examen pour « abus de biens sociaux », a-t-on appris de source proche du dossier.

L’homme d’affaires de 63 ans est arrivé peu après 9 heures. Il est interrogé dans le cadre d’une information judiciaire ouverte depuis avril 2021 pour, entre autres, abus de biens sociaux et présentation de comptes inexacts. A l’issue de son interrogatoire, il sera soit mis en examen soit placé sous le statut plus favorable de témoin assisté.

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« Résorber sa dette personnelle » ?

Pendant plusieurs années, ces sociétés « auraient notamment pris en charge des dépenses liées aux immeubles qu’il occupe ainsi qu’une créance successorale, et par de nombreuses avances en compte courant », ajoute cette source judiciaire.

En novembre 2019, La Lettre (ex-Lettre A) avait révélé qu’Arnaud. Lagardère refusait de publier les comptes de sa holding personnelle, Lagardère Capital & Management (LCM), pour ne pas « rendre publique sa situation financière personnelle, en particulier son niveau d’endettement ».

Selon le quotidien numérique, le PDG recourait à des « flux financiers opaques » pour « résorber sa dette personnelle ». Et, « à plusieurs reprises », les actions du groupe ont atteint une valeur inférieure à celle de sa dette, « créant une situation financière délicate vis-à-vis des créanciers ».

En revanche, selon une source proche du dossier, l’affaire repose sur des irrégularités comptables, qui sont restées dans le périmètre des sociétés personnelles d’Arnaud Lagardère, et qui n’ont pas entraîné de préjudice financier pour le groupe Lagardère.