Manifestations du 1er mai : Black blocs, anti-JO, propalestiniens… A quoi s’attendent les autorités ?

Un 1er mai sous la pluie. Météo-France annonce un temps maussade pour cette nouvelle journée internationale des travailleurs. Mais la grisaille va-t-elle dissuader les participants à descendre dans la rue ? En France, les autorités attendent entre 120.000 et 130.000 manifestants, indique à 20 Minutes une source proche du dossier. Un chiffre bien en deçà des 800.000 personnes mobilisées contre la réforme des retraites qu’avait dénombrées la police en 2023.

Une source policière, interrogée par l’AFP, pronostique « un retour aux mobilisations traditionnelles » des dernières années, avec donc un « engouement très relatif » dans les cortèges où la fonction publique, notamment avec les enseignants, pourrait fournir le gros des troupes.

12.000 policiers et gendarmes mobilisés

Selon nos informations, 12.000 policiers et gendarmes seront mobilisés demain à travers le pays, dont 5.000 à Paris, où sont attendus 15.000 à 30.000 manifestants. Les autorités redoutent la présence de centaines de blacks blocs, de militants d’ultragauche, propalestiniens et d’étudiants mobilisés contre la guerre au Moyen-Orient, lors des 340 rassemblements programmés.

Dans une note révélée par BFMTV, les agents du renseignement territorial confirment que le conflit israélo-palestinien « pourrait […] s’inviter » dans les rues en ce 1er mai.

« Les exactions s’annoncent limitées »

Les policiers s’attendent aussi à ce que les détracteurs des Jeux olympiques et paralympiques tirent « profit de la tribune offerte par la fête du Travail pour cibler » l’événement. L’arrivée de la flamme olympique le 8 mai prochain, à Marseille, « pourrait encourager les militants à se mobiliser » mercredi.

Néanmoins, les auteurs de cette note considèrent que, cette année, « les exactions s’annoncent limitées ». « Cet événement ne présente pas en tant que tel de risque avéré en matière d'ordre public ».