CONFLITTout comprendre à la proposition de trêve d’Israël au Hamas

Guerre Hamas-Israël : Tout comprendre à la proposition de trêve du gouvernement israélien

CONFLITIsraël a annoncé attendre « jusqu’à mercredi soir » une réponse du Hamas à son offre, après bientôt sept mois de guerre
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu. - Ohad Zwigenberg/AP/SIPA / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Vers une trêve à Gaza ? Israël a annoncé attendre « jusqu’à mercredi soir » une réponse du Hamas à son offre, après bientôt sept mois de guerre. Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken avait dit lundi « espéré » une réponse favorable du mouvement palestinien à une proposition qu’il qualifiait d'« extraordinairement généreuse de la part d’Israël ». Quelle est cette offre et dans quel contexte a-t-elle été faite ? On fait le point.

Quelle est la proposition ?

Israël a proposé une trêve de 40 jours, associée à une libération d’otages retenus à Gaza depuis le début de la guerre en échange de prisonniers palestiniens détenus par l’Etat hébreu. Cette proposition fait suite à des mois de blocage dans les négociations indirectes. Une trêve d’une semaine avait permis fin novembre la libération de 105 otages, dont 80 Israéliens et binationaux échangés contre 240 Palestiniens détenus par Israël.

La pression américaine

Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken, qui se rendait mardi en Jordanie, a appelé le Hamas à accepter « sans plus tarder » la proposition de trêve préparée par les médiateurs et soumise lundi au mouvement palestinien. « Plus de retards, plus d’excuses. C’est maintenant qu’il faut agir », a-t-il déclaré peu avant son départ pour Israël. « Nous voulons voir dans les jours à venir cet accord se concrétiser ».

L’offensive sur Rafah

Mais en parallèle à ces espoirs de trêve, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a promis que son armée entrerait « avec ou sans » trêve dans la ville de Rafah, frontalière avec l’Egypte, considérée par Israël comme le dernier bastion du Hamas. « L’idée que nous allons arrêter la guerre avant d’avoir atteint tous nos objectifs est hors de question. Nous allons entrer dans Rafah et y éliminer les bataillons du Hamas, avec ou sans accord (de trêve), afin d’obtenir une victoire totale », a déclaré mardi Netanyahu à des proches d’otages à Jérusalem.

De nombreuses capitales, à commencer par Washington, et d’organisations humanitaires redoutent des pertes civiles massives en cas d’offensive sur cette ville devenue un refuge pour un million et demi de Palestiniens. Une telle offensive représenterait une « escalade intolérable », a prévenu mardi le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres.

Une réponse du Hamas « aussi vite que possible »

Les pays médiateurs (Egypte, Qatar, Etats-Unis) attendent désormais une réponse du mouvement islamiste à cette proposition de trêve. Après une réunion lundi au Caire avec des représentants de l’Egypte et du Qatar, une délégation du Hamas a regagné Doha mardi, afin d’étudier la nouvelle proposition de trêve et devrait donner sa réponse « aussi vite que possible », selon une source proche du mouvement.

Le Hamas réclame en particulier un cessez-le-feu permanent avant tout accord sur la libération des otages, ce qu’Israël a toujours refusé. Ses exigences portent aussi sur « un retrait (israélien) de la bande de Gaza, le retour des déplacés, un calendrier clair pour le début de la reconstruction et un accord d’échange qui lève toute injustice envers les détenus palestiniens, hommes et femmes », selon un des négociateurs, Zaher Jabareen.

Sujets liés