FOOTBALLEndormi puis imprécis, le PSG ramené à la raison par le Borussia Dortmund

Dortmund-PSG : Endormi puis imprécis, Paris ramené à la raison par le Borussia

FOOTBALLLe Paris Saint-Germain s’est incliné (1-0) sur la pelouse du Borussia Dortmundn ce mercredi en demi-finale aller de la Ligue des champions. L’espoir reste permis, à condition de gommer certaines erreurs
Kylian Mbappé a touché le poteau en seconde période. Il devra faire mieux au match retour s'il veut emmener Paris à Wembley, où aura lieu la finale de Ligue des champions.
Kylian Mbappé a touché le poteau en seconde période. Il devra faire mieux au match retour s'il veut emmener Paris à Wembley, où aura lieu la finale de Ligue des champions. - Franck Fife / AFP / AFP
William Pereira

William Pereira

L'essentiel

  • Le Paris Saint-Germain s’est incliné (1-0), ce mercredi soir à Dortmund, en demi-finale aller de la Ligue des champions.
  • Les joueurs de Luis Enrique sont totalement passés à côté de leur première période, marquée par leur incapacité à se procurer la moindre occasion et par le but de Niclas Füllkrug (1-0, 36e).
  • Malgré une nette réaction après le repos, le PSG s’est montré bien trop inefficace, à l’image d’Ousmane Dembélé et du double poteau de Kylian Mbappé et d’Achraf Hakimi (51e).

De notre envoyé spécial au Signal Iduna Park,

Le Paris Saint-Germain s’est-il vu trop beau ? Annoncé comme ayant un pied en finale après sa qualification contre le FC Barcelone, le champion de France s’est heurté mercredi soir au mur jaune de Dortmund (défaite 1-0), qui restera invaincu à domicile en Ligue des champions cette saison. Si les dés sont loin d’être jetés puisqu’il reste un match retour décisif au Parc des Princes mardi prochain, les hommes de Luis Enrique confirment leur fâcheux penchant pour la réaction. Les voilà à nouveau contraints de renverser le score, à 90 minutes de la finale à Wembley.

Une première période à l’envers

Il ne pouvait en être autrement. L’ouverture du score pleine de sang-froid de Niclas Füllkrug à la 36e minute était la finalité prévisible d’une première période rachitique pour le Paris Saint-Germain. Une juste punition pour tous les balbutiements de Nuno Mendes, les errances immondes de Fabian Ruiz (cette relance dans l’axe dans les pieds de Brandt, mon Dieu…), les dribbles de trop de Dembélé, l’absence de Mbappé, la mollesse collective et la fébrilité émotionnelle de Marquinhos. Le Brésilien nous a encore gratifiés d’une célébration dont il a le secret sur un hors-jeu signalé contre le Borussia (30e), après avoir été privé d’oxygène pendant deux minutes sous l’effet du pressing adverse.

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Pas ouf comme image renvoyée aux hommes d’Edin Terzic, gonflés à l’adrénaline et à la testostérone envoyées par le mur jaune. Ironiquement, c’est sur le seul exercice où les hommes de Luis Enrique s’étaient montrés jusqu’alors irréprochables – la gestion de la ligne défensive par les axiaux et les appels dans le dos – qu’ils se sont fait punir. Gigi Donnarumma, à qui Paris devait déjà sa survie à ce moment de la partie, n’a pas pu prolonger le miracle. Trois arrêts décisifs à la mi-temps dont une balle de break pour les Allemands, merci l’Italie.

Un avion à réaction, pirouette cacahuète

Le score mais aussi la force de l’habitude interdisaient tout catastrophisme à la pause. Les causeries de Luis Enrique ont suffisamment fait leurs preuves par le passé pour savoir que ses hommes ne reviendraient pas sur la pelouse avec les mêmes intentions. Si l’on met de côté une immense bourde de Beraldo, entré à la place de Lucas Hernandez (sorti sur blessure à la 42e), les Parisiens ont très rapidement pris les choses en main en seconde période. Ils sont même passés à deux poteaux d’éteindre une Südtribune étrangement moins enflammée quand Mbappé puis Hakimi se sont heurtés aux montants de leur équipe (51e). Ou quand Fabian Ruiz, sur un appel génial dans la surface, envoyait une tête plongeante un peu trop à droite (55e).

Après une légère accalmie, c’était au tour d’Ousmane Dembélé de semer – en vain – la zizanie dans la surface jaune sur une petite ouverture subtile du « Kyks ». A dix minutes de la fin, « Dembouz » a à nouveau décidé de se lancer dans le vin en vendangeant une offrande d’Hakimi plein axe de la surface. Même Vitinha, l’homme en forme du moment, n’a pas réussi à stopper la malchance (81e). Quand ça ne veut pas…

De l’espoir, tout de même

Voyons tout de même le verre à moitié plein. Imprécis, les joueurs de Luis Enrique ont survécu à des situations de contre qui auraient pu refroidir leurs ardeurs, avec Füllkrug et Sancho, encore et toujours eux, dans le rôle des perturbateurs. Mais la défense, à l’image du sauvetage « copier-coller » de Marquinhos en fin de match, n’a jamais lâché le steak.

Enfin, on pourra se dire que même en jouant mal, même avec Kolo Muani et Beraldo sur la pelouse, le Paris Saint-Germain s’est procuré une montagne d’occasions. On imagine mal Dortmund faire preuve de la même résilience au Parc des Princes, autant qu’on imagine un PSG bien plus efficace à la maison la semaine prochaine. Enfin, les superstitieux pourront toujours dire que le retard à l’allumage leur avait plutôt bien réussi au tour précédent.

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