OM – Atalanta Bergame : Le « petit goût amer » d’avoir laissé passer leur chance pour les Marseillais ?

Au stade Vélodrome,

Des joueurs de l’Olympique de Marseille mécontents au moment de rentrer aux vestiaires après la demi-finale aller de Ligue Europa contre l’Atalanta Bergame. Non pas d’avoir été surclassés, ce que certains craignaient face à la redoutable formation de Gasperini, mais plutôt de devoir se contenter du match nul (1-1).

Un résultat finalement pas si mal sur le papier, face à l’équipe tombeuse de Liverpool au tour précédent. Mais qui laisse un goût d’inachevé à l’OM tant il y avait la place pour gagner. Ils ont su vite se ressaisir après l’aussi bête que rapide ouverture du score de Scamacca (11e), grâce à un Chancel Mbemba qui s’est une nouvelle fois mué en buteur (28e).

La frustration des « longs ballons »

Poussés par un Vélodrome des très grands soirs, « un stade merveilleux », de l’aveu de l’entraîneur de Bergame, les Marseillais ont ensuite progressivement pris la mesure de la défense individuelle déstabilisante de Bergame. « Tout est une question de confiance, ils sentaient le marquage adverse dans les reins. On a abusé des longs ballons, je leur ai dit de se détendre et d’avoir confiance dans leur partenaire », a expliqué Gasset.

Des longs ballons presque aussi frustrants que le loupé d’Aubameyang. Le sauveur habituel de l’OM a trop croisé sa frappe du gauche juste avant la mi-temps, le moment parfait pour prendre l’avantage après une première période moyenne.

Et des « petits détails »

La seconde a été ensuite bien meilleure, mais encore plus frustrante. Parce que les Marseillais ont écouté Gasset, pour se payer le luxe de dominer grâce à des transmissions enfin plus précises. Mais le meilleur buteur de l’histoire de la Ligue Europa n’était décidément pas dans un grand soir, et il n’a plus cessé de vendanger. En se précipitant peut-être trop sur sa reprise de volée (46e), avant de complètement dévisser (52e).

Ses coéquipiers ne l’ont pas beaucoup suppléé, ils ont plutôt fait grimper le degré de frustration. Avec le but d’Ismaïla Sarr refusé pour une position de hors-jeu de Luis Henrique, à l’origine du centre dévié par Aubameyang (65e). Et que dire de cette magnifique frappe enroulée d’Ounahi, malgré une petite glissade, qui est venue mourir sur l’équerre du bien heureux Musso (73e) ? « Il y a un petit goût amer, parce qu’on est conscient d’avoir fait le match qu’il fallait contre une bonne équipe. Les matchs se jouent sur les détails », a rappelé Gasset, qui ne pouvait pas avoir de meilleurs exemples.

Mais beaucoup d’espoir

Un petit goût amer, qui aurait franchement l’être beaucoup plus si la frappe de Mirantchouk avait trouvé le cadre plutôt que le ras du poteau de Pau Lopez, dans les ultimes secondes du match (89e). Le capitaine Gasset a donc préféré positiver et remobiliser ses troupes : « Quelques-uns avaient la tête basse dans le vestiaire. Je leur ai dit qu’on a tout donné pour gagner, et qu’on est qu’à la mi-temps du match. On a une semaine pour bien se préparer, on sait ce qu’il faut faire. On a essayé [jeudi] soir, il a manqué le petit truc en plus. Il faudra l’avoir la semaine prochaine ».

Il pourra compter sur Leo Balerdi, encore l’un des meilleurs Marseillais sur le terrain jeudi soir, et ce n’était pourtant pas facile face au puissant Scamacca, puis au véloce Lookman. « Il y a des joueurs qui n’étaient pas contents parce qu’on a eu les occasions. Mais il faut rester positif parce qu’on va le faire là-bas, j’en suis sûr à 100 % », a prévenu le défenseur de l’OM. Mais peut-être que ses coéquipiers se souviennent qu’ils restent sur cinq matchs sans victoire et un bilan catastrophique à l’extérieur avant d’aller en Italie, jeudi.