« Article gratuit », « test rémunéré »… On vous explique la nouvelle « arnaque au testeur de produits Amazon »
Méfiance•Une arnaque d’un nouveau genre fait son apparition en France et pourrait causer des ravages auprès des accros au shopping en ligneMikaël Libert
L'essentiel
- La gendarmerie nationale a identifié une nouvelle forme d’escroquerie proposant, dans un courrier, à des « clients » de tester des produits gratuits Amazon contre rémunération.
- Ces faux courriers invitent les destinataires à scanner un QR code les redirigeant vers un faux site Amazon.
- La gendarmerie appelle donc à la vigilance : « ne scannez pas le QR code » et « signalez les faux sites et profils sociaux » sur la plateforme Pharos.
Martine Aubry a l’habitude de dire que « quand c’est flou, c’est qu’il y a un loup ». Et quand c’est trop beau, c’est qu’il y a un escroc. Cette fois, l’alerte vient des gendarmes de l’Aisne, lesquels ont vu arriver par chez eux une nouvelle forme d’arnaque, celle des faux testeurs Amazon. On vous explique ça.
Hélas, les arnaqueurs sont plutôt des gens malins et cibler Amazon pour développer leur nouvelle escroquerie n’est pas un choix dû au hasard. Selon ses propres chiffres, fournis en 2023, le géant de la vente en ligne compte « 35 millions d’utilisateurs actifs mensuels » en France. Cela représente près d’un Français sur deux qui ne s’étonneront pas de recevoir un courrier d’Amazon les remerciant pour leur achat. D’autant que le courrier, au contraire du mail, n’éveille pas forcément les soupçons.
Article gratuit et test rémunéré
Sauf que l’un de ces courriers est arrivé dans la boîte aux lettres d’un gendarme spécialisé dans la lutte contre les escroqueries. Et lui a flairé immédiatement le coup fourré. Cette lettre timbrée aux Pays-Bas et arborant le logo d’Amazon, porte en en-tête la mention « invitation à tester un nouveau produit ». Alléchant. « Cher client, merci d’avoir acheté notre produit sur Amazon », commence ainsi la missive. « Nous vous invitons sincèrement à rejoindre notre club de test », est-il ensuite écrit. Puis il est précisé qu’un article « gratuit » sera offert au client, lequel sera invité à le tester contre une « commission d’un certain montant ».
Bénef. Il ne reste plus qu’à scanner un QR code pour s’inscrire. Redirigé vers un faux site internet Amazon, le « testeur » devra fournir des informations personnelles, telles que l’identité, l’adresse mail et les coordonnées bancaires. Tout cela sera ensuite utilisé soit pour soutirer de l’argent, soit pour être vendu sur le dark web. Alors même si cela peut être tentant, « ne scannez pas le QR code » préviennent les gendarmes, et « signalez les faux sites et profils sociaux » sur la plateforme Pharos.
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