la crème de la crèmeLe Met Gala des stars a eu lieu sur fond de manifs propalestiniennes

Met Gala : Aya Nakamura, Zendaya, Rihanna… Les stars avaient rendez-vous sur fond de manifestations propalestiniennes

la crème de la crèmeLundi, le gala du Metropolitan Museum a réuni de nombreuses célébrités à New York alors que des étudiants propalestiniens étaient tenus à distance par la police
La chanteuse francophone la plus écoutée au monde Aya Nakamura est apparue cheveux blonds platine, dans une robe brillante et sensuelle aux motifs de roses brodés en relief
La chanteuse francophone la plus écoutée au monde Aya Nakamura est apparue cheveux blonds platine, dans une robe brillante et sensuelle aux motifs de roses brodés en relief  - Stephen Lovekin/BEI/Shutterstock/SIPA / S. Lovekin / Sipa
20 Minutes avec AFP

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Costume sombre aux coutures dessinées, large chapeau et bouquet floral tenu dans un gant noir, le prince du reggaeton et du rap latino, Bad Bunny, a été l’un des premiers à fouler les marches du prestigieux musée de la 5e avenue adossé à Central Park à l’occasion du célèbre gala du Metropolitan Museum de New York.

L’artiste portoricain, l’un des plus streamés au monde, est l’un des coprésidents de l’édition avec l’actrice Zendaya, la chanteuse Jennifer Lopez, qui portait une robe scintillante dessinant des ailes, l’acteur des films Marvel Chris Hemsworth et la grande prêtresse de l’événement, la rédactrice en chef de Vogue, Anna Wintour.

L’événement planétaire s’est déroulé sur fond de manifestations quotidiennes sur les campus universitaires américains pour dénoncer la guerre d’Israël à Gaza. Quelques centaines de manifestants, qui s’étaient réunis un peu plus tôt devant un établissement universitaire, se sont approchées du musée aux cris de « viva Palestina », ou « Intifada, Intifada » (soulèvement, en arabe). La police, qui a arrêté deux personnes, les a tenus à distance derrière des barrières.

« Les belles endormies » comme thème de la soirée

Derrière d’autres barrières, ce sont des centaines de fans qui ont passé la soirée à tenter d’entrapercevoir des célébrités lors de cette soirée au croisement de la mode, des mondanités et de la philanthropie.

Thème de la soirée, les « belles endormies », et code vestimentaire, le « Jardin du temps », allusion à une nouvelle éponyme de l’écrivain de science-fiction J. G. Ballard sur le caractère éphémère de la beauté. De quoi inspirer les créateurs qui ont profité de l’événement pour promouvoir leurs tenues.

Outre Zendaya, la chanteuse de la Barbade Rihanna fait partie des stars les plus attendues de la soirée. Quant à la chanteuse francophone la plus écoutée au monde, Aya Nakamura, elle est apparue cheveux blond platine, dans une robe brillante et sensuelle aux motifs de roses brodés en relief.

Le tapis a aussi été foulé par le patron de TikTok, Shou Zi Chew. L’application de vidéos ultra-populaire auprès des jeunes, propriété du groupe chinois ByteDance, est sponsor de la soirée, au moment où Washington, qui l’accuse d’espionner ses 170 millions d’utilisateurs aux Etats-Unis au profit de Pékin, lui a lancé un ultimatum : couper les liens avec la Chine ou se voir interdit.

La vocation du gala du Met, dans la tradition philanthropique américaine, c’est de financer le département mode du prestigieux musée, « The Costume Institute ». Selon le New York Times, la place au dîner coûte cette année 75.000 dollars, une table entière 350.000 et l’édition précédente a rapporté quelque 22 millions de dollars.

La grande exposition du « Costume institute » en IA

L’événement a toujours lieu le premier lundi du mois de mai et accompagne l’ouverture de la grande exposition annuelle du « Costume Institute », dévoilée à la presse dans la matinée.

Cédant à la tendance des expositions immersives, le Met a mis cette année la technologie à profit pour « réveiller » ses « belles endormies » et mettre en valeur les pièces les plus précieuses, originales et parfois fragiles d’un extraordinaire fonds de 33.000 vêtements et accessoires racontant plusieurs siècles d’histoire de la mode. Comme cette robe de bal en soie satinée ornée de broderies et embellie de mousseline de la maison Worth qui ne peut plus être dressée sur un mannequin. La pièce de 1887 est montrée à plat, mais elle a également été reconstituée en image de synthèse et revit, volants déployés, sous forme d’hologramme.

Au fil des pièces, l’immersion se fait à travers les bruits, ceux d’une robe d’Alexander McQueen tout en coquillages, dont les sons quand ils s’entrechoquent ont été recréés en chambre sourde pour préserver leur pureté.

Le musée a aussi collaboré avec le spécialiste de l’intelligence artificielle générative OpenAI pour permettre aux visiteurs de converser avec une mondaine new-yorkaise du XXe siècle, Natalie Potter, sur l’impressionnante robe à traîne cathédrale qu’elle portait, le jour de son mariage, le 4 décembre 1930.

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