dégringoladeLe volume des crédits immobiliers au plus bas depuis près de dix ans

Crise de l’immobilier : Malgré une baisse des taux, le volume de crédits continue de s’effondrer

dégringoladeSelon les données de la Banque de France publiées lundi, en mars, il correspondait à 6,7 milliards d’euros, soit le volume le plus bas depuis près de dix ans.
Au siège de la Banque de France, à Paris. (archives)
Au siège de la Banque de France, à Paris. (archives) - Christophe Archambault / AFP / AFP
20 Minutes avec AFP

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Pour l’instant, rien n’y fait : mois après mois, le montant des nouveaux crédits immobiliers continue de s’effondrer. Selon les données de la Banque de France publiées lundi, en mars, il correspondait à 6,7 milliards d’euros, soit le volume le plus bas depuis près de dix ans. Le mois précédent, il représentait 7,4 milliards d’euros.

Le taux d’intérêt moyen de ces nouveaux prêts est pourtant plus favorable aux emprunteurs, selon la même source, passant de 4,11 % en février à 3,94 % en mars, soit le deuxième mois consécutif de baisse après le pic de janvier (4,17 %). Ces taux s’entendent hors frais et assurance. Tous frais compris, le taux était entre janvier et mars de 4,79 % pour une durée de vingt ans et plus, selon la Banque de France.

Les candidats à la propriété ne se bousculent pas

Si ce mouvement de baisse et des appels du pied des banques sont normalement de nature à dynamiser le marché, les candidats à la propriété ne se bousculent pas au portillon. Le frein principal est partagé par l’ensemble des acteurs du marché : un prix de l’immobilier toujours élevé. Le coût du crédit, significatif pour les candidats à l’emprunt même avec un début de baisse des taux, pèse sur le pouvoir d’achat immobilier des ménages.

Les banques et les courtiers considèrent enfin que le marché est freiné par certaines règles édictées par le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF), qui encadre entre autres les conditions d’octroi de crédit immobilier, notamment en matière d'investissement locatif.

Une réforme du HCSF ?

Le marché du crédit immobilier a été animé ces dernières semaines par une proposition de loi portée par le député Renaissance Lionel Causse, soutenue par Bercy, visant à réformer le HCSF. Critiquée par la Banque de France et vidée de sa substance par plusieurs amendements, cette proposition de loi a finalement été retirée lundi dernier par son auteur.

La date de la prochaine réunion trimestrielle de l’instance, qui réunit notamment le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau et le ministre de l’Economie Bruno Le Maire, n’a pas encore été annoncée.

La réunion du premier trimestre, qui n’a jamais été officiellement annoncée, s’est bien tenue mais via « une procédure écrite » a indiqué Bercy lundi, confirmant une information des Echos. Elle n’a donné lieu à aucun changement.

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