DEUXIÈME mainCette PME est devenue l’une des références du téléphone reconditionné en France

Cette PME est devenue l’une des références du téléphone reconditionné en France

DEUXIÈME mainSpécialisée dans le reconditionnement de téléphones, l’entreprise montpelliéraine Smaaart a notamment été plébiscitée par les tests à l’aveugle de l’UFC Que Choisir
Dans les coulisses du reconditionnement de smartphones
Jérôme Diesnis

Jérôme Diesnis

L'essentiel

  • Le téléphone reconditionné est en progression constante et représente 20 % de parts de marché en France aujourd’hui.
  • Mais les niveaux de protection, de garantie et de reconditionnement sont très inégaux.
  • Entreprise française basée à côté de Montpellier, Smaaart a été plébiscité par l’UFC Que Choisir dans ses tests à l’aveugle. Son fondateur revient sur cette success-story et les erreurs à éviter pour les consommateurs.

«Ça nous a amené une belle visibilité, c’est certain », reconnaît Jacqueline Pistoulet, directrice de Smaaart. En effet, l’UFC Que Choisir a placé en tête de son comparatif un smartphone reconditionné par cette entreprise basée à Saint-Mathieu-de-Tréviers, au nord de Montpellier. Largement devant les places de marché bien plus connues, qui écrasent la concurrence sur le marché du téléphone de seconde main. Dans ce test mené à l’aveugle par les spécialistes du magazine de consommateurs, la PME est plébiscitée avec une note de 18,6. Une vraie récompense de son savoir-faire.

C’est une histoire qui a pourtant failli s’arrêter il y a onze ans. A cette époque, l’entreprise frôle la liquidation judiciaire. Elle n’y échappe que parce que cinq salariés croient dans le marché du reconditionné qui n’est encore que balbutiant. Ils sont 130 à y travailler aujourd’hui, avec une croissance annuelle du chiffre d’affaires à deux chiffres. Une hausse qui ne devrait pas s’arrêter de sitôt, alors que dans le même temps, la part de marché du reconditionné dans les ventes de smartphone est en progression, autour de 20 % des ventes en France aujourd’hui.

Un marché que son fondateur, Jean-Christophe Estoudre, compare à celui de l’automobile. « Acheter un téléphone reconditionné, c’est comme acheter une voiture d’occasion. Vous pouvez vous adresser à un concessionnaire avec de réelles garanties ou sur le parking d’un centre commercial, à vos risques et périls. Là, c’est pareil, tout le monde ne propose pas la même qualité de reconditionnement, loin de là, selon que vous passiez par une entreprise sérieuse et labellisée ou une place de marché. »

Trois règles de base avant d’acheter

Jean-Christophe Estoudre évoque les trois règles de base pour l’achat d’un téléphone de seconde main. « La première chose, c’est l’identité de l’entreprise. Si elle est basée en France, vous êtes sûr alors d’être protégé par le droit de la consommation. En cas de problème, vous devez savoir qui a reconditionné le produit. » D’autres entreprises françaises comme Largo ou YesYes sont d’ailleurs très bien placées dans le test de l’UFC Que Choisir.

Le deuxième point de contrôle, ce sont les niveaux de garantie. « Qu’est-ce qui est couvert ? La batterie est-elle garantie ? Pour quelle durée ? Chez Smaaart, tous nos téléphones sont garantis 12 ou 24 mois. » Et enfin « où se situent le service client et le service après-vente. S’il n’est pas en France, vous risquez d’avoir de gros problème pour échanger votre téléphone ».

Rachat des téléphones usagers auprès des particuliers

Pour arriver à une note de 18,6 sur l’iPhone 13, Smaaart travaille selon des méthodes qui lui ont permis de décrocher cinq certifications et labels. « Il y a une vingtaine d’étapes entre le moment où nous récupérons un téléphone et son retour sur le marché, avec soixante points de contrôle », reprend Jean-Christophe Estoudre.

La difficulté, c’est de récupérer les téléphones usagers, qui pour la plupart dorment dans les tiroirs. Depuis son site Internet, l’entreprise rachète auprès des particuliers et des professionnels tous les types de modèle, selon un argus et son état esthétique et fonctionnel. « Sur notre site près de Montpellier, nous pourrions employer jusqu’à 250 personnes, que nous formons d’ailleurs pour certains avec notre propre centre de formation, conclut le fondateur de Smaaart. Mais pour ça, il faut que l’on puisse avoir des matières premières et que les utilisateurs aient le réflexe de revendre leurs anciens téléphones plutôt que de les stocker dans des tiroirs… »

Et les ordis ?

Depuis quelques années, Smaaart propose également des ordinateurs reconditionnés. Un marché balbutiant en France, « mais auquel on croit énormément », précise Jean-Christophe Estoudre. « Tout le monde possède un ordinateur, il n’y a pas de raison qu’il ne devienne pas similaire à celui du smartphone. »

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