Présidentielle américaine 2024 : En posture de liberté religieuse, Trump veut s’assurer le vote des évangélistes
EN CAMPAGNE•Trump a assuré samedi aux évangélistes – qui ont joué un rôle important dans son accession au pouvoir en 2016 - qu’il défendrait leur foi20 Minutes avec AFP
Pour se réinstaller dans le bureau ovale de la Maison-Blanche, Donald Trump compte sur les chrétiens évangéliques. En pleine campagne présidentielle américaine, il les a ainsi exhortés samedi à voter pour lui en novembre.
« Les évangéliques et les chrétiens, ils ne votent pas autant qu’ils devraient », a lancé le candidat républicain, devant des centaines de participants à une conférence de la coalition « Faith and Freedom » (Foi et Liberté). « Ils vont à l’église tous les dimanches mais ne votent pas. Et nous devons nous assurer qu’ils votent, juste cette fois ». « Dans quatre ans, vous n’êtes pas obligés de voter, d’accord ? Dans quatre ans ne votez pas, je m’en fiche », a-t-il ajouté mi-figue mi-raisin, suscitant des rires dans l’assistance.
Trump compte sur ses choix contre l’avortement
Donald Trump a assuré aux évangéliques, qui ont joué un rôle important dans son accession au pouvoir en 2016 et dont beaucoup lui sont très fidèles, qu’il défendrait leur foi. Il leur a déjà permis de remporter une victoire historique sur l’avortement en nommant trois juges conservateurs à la Cour suprême, l’institution qui a fini par pulvériser la garantie fédérale de l’IVG en 2022.
Sur cette question sensible, alors que de nombreux évangéliques veulent une interdiction au niveau national de l’avortement, il ne s’est par contre pas engagé à aller plus loin. Il s’est juste félicité que le sujet ait été « sorti » des mains du gouvernement fédéral et soit revenu aux Etats.
« Chaque électeur doit suivre son cœur et faire ce qui est juste, mais nous devons aussi nous faire élire », a-t-il averti. L’avortement est l’un des thèmes majeurs de la campagne, et à chaque scrutin local sur cette question, ce sont les défenseurs du droit à l’IVG qui l’ont emporté.
Semblant se comparer à un martyr, celui qui est cerné par les poursuites judiciaires a par ailleurs évoqué ses « plaies ». « Nous avons tenu tête aux communistes, aux marxistes et aux fascistes pour défendre la liberté religieuse comme aucun autre président ne l’a jamais fait. Et j’ai des plaies sur tout le corps. Si j’enlevais cette chemise, vous verriez une belle, très belle personne. Mais vous verriez des plaies partout sur moi », a-t-il déclaré.
Un appel à ceux qui ont « un fusil »
L’ancien président a en outre affirmé que le camp démocrate de son rival, l’actuel chef de l’Etat Joe Biden, un catholique, cherchait à « faire taire » les chrétiens. « Ils ne veulent pas que vous votiez, c’est pour ça qu’il faut que vous votiez », a martelé Donald Trump. « Si vous votez, nous ne pouvons pas perdre », a-t-il pronostiqué.
L’ancien locataire de la Maison-Blanche en a aussi profité pour rallier à sa cause les détenteurs d’armes à feu aux Etats-Unis. « Vous avez un fusil. Vous voulez garder votre fusil, vous feriez mieux d’aller voter », a-t-il lancé, affirmant que leurs droits étaient « assiégés ». L’équipe de campagne de Joe Biden a pour sa part fustigé un discours « incohérent » et « décousu ».
À lire aussi