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Les jeunes préfèrent avoir plus de congés plutôt qu'une meilleure paye... Vraiment ?
libéré, en congééés•Une étude publiée par UKG met à nouveau en lumière cet attrait de la Gen Z pour plus de distinction entre les cadres professionnel et personnel
Youssef Zein
L'essentiel
- Une récente étude montre que beaucoup de jeunes préfèrent plus de congés à une augmentation de salaire, mais sont aussi largement épuisés par leur travail.
- On observe un retour aux sources avec une priorité accordée à la famille et au bien-être personnel, ce qui met au défi les employeurs qui doivent s'adapter en faisant de la qualité de vie au travail une exigence.
- Cette tendance concerne surtout les catégories socio-professionnelles supérieures, les jeunes moins privilégiés étant moins portés sur le bien-être au travail que sur la rémunération.
Et si du côté de la Gen Z, l'argent n'était plus le seul nerf de la guerre ? D'après une étude réalisée par UKG, un fournisseur de solutions RH, 58 % des jeunes (comptant parmi 13.000 personnes interrogées sur 11 pays) préféreraient plus de jours de congés plutôt qu'une augmentation de salaire. Un sur trois (30%) serait même prêt à renoncer à une promotion en échange d’une semaine de vacances payées en plus.
Mais les conclusions de l'étude sont peu rassurantes : 83% de ces mêmes jeunes se disent épuisés par leur travail et près d'un tiers d'entre eux envisagent de démissionner en raison de leur santé mentale comme physique ! « C’est un signal fort que les entreprises ne peuvent plus ignorer », observe Elodie Gentina, conférencière, professeure à l'IESEG School of Management et auteure de Manager la génération Z: Mieux appréhender les nouveaux comportements (Dunod, 2023). « Depuis la crise de la Covid-19, il y a eu un vrai réveil des consciences. On observe un retour aux sources, avec une priorité accordée à la famille, aux amis et au bien-être personnel. Cette quête dépasse les générations et traverse tous les milieux », poursuit-elle.
Une exigence de qualité
Sentant bien que le bonheur n'est pas au beau fixe, (feu) le gouvernement de Michel Barnier avait annoncé vouloir faire de la santé mentale une priorité en 2025. En attendant, les nouvelles attentes de la jeunesse au travail mettent au défi les employeurs, qui doivent s'adapter et adopter ce changement d'état d'esprit : « La qualité de vie au travail n’est plus un simple plus, mais une exigence. Les entreprises doivent dépasser un cap et adapter leurs politiques de RSE pour répondre à ces attentes », suggère la conférencière.
Pour autant, l'argent et la paye ne sont pas en reste. Cette tendance « touche avant tout les CSP+ », éclaircit Elodie Gentina. Les jeunes issus de couches moins privilégiées ne sont pas autant portés sur le bien-être au travail. Autant dire que le congé plutot que la bourse gagne du terrain, mais ce n'est pas encore une évidence pour tous. Petit message à la direction de 20 Minutes : pour ma part, n'importe laquelle de ces deux options me conviendrait très bien !
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