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Cyclone Chido à Mayotte : « Il est vraisemblable qu’il y ait beaucoup plus de victimes » que les 31 morts recensés, prévient Emmanuel Macron
Replay•Revivez les informations de ce jeudi 19 décembre 2024 sur la catastrophe à Mayotte après le passage dévastateur du cyclone ChidoF.B., T.L.G., X.M., H.M.
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20h12
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20h09
Une rentrée des classes espérée le 13 janvier
L’exécutif vise une rentrée scolaire, au moins partielle, le 13 janvier, dans les écoles encore en mesure d’accueillir des élèves. La ministre démissionnaire de l’Education Anne Genetet écrit sur le réseau social X que « tous les moyens sont mobilisés pour préparer la rentrée scolaire à partir du 13 janvier », date de rentrée après les vacances de Noël à Mayotte.
Lors d’un point presse, le président Emmanuel Macron a assuré que les autorités s’efforçaient de « reloger le plus rapidement possible […] nos compatriotes qui peuvent l’être » et de mettre en place des « dispositifs de catastrophe naturelle » afin de « face aux situations d’urgence de populations qui vivent dans les écoles ».
18h12
« Il est vraisemblable qu’il y ait beaucoup plus de victimes » que les 31 morts recensés redoute Emmanuel Macron
«Il est vraisemblable qu’il y ait beaucoup plus de victimes » que les 31 « officiellement décomptées à date », a averti Emmanuel Macron. « On va pouvoir identifier […] des victimes supplémentaires, leur mettre un nom, pouvoir, leur rendre hommage » grâce à la mission de recensement mise en place par le préfet auprès des maires et des autorités religieuses, a-t-il ajouté.
17h55
C’est surtout sa « trajectoire » qui fait de Chido un cyclone « remarquable »
Le cyclone Chido, le plus violent depuis 90 ans à frapper l’archipel de Mayotte, est « remarquable avant tout par sa trajectoire […] inhabituelle », quelle que soit l’influence du réchauffement climatique, a déclaré jeudi la présidente de Météo-France. « Le fait qu’il soit passé comme ça, tout droit, en plein sur Mayotte », « c’est ce qui explique l’ampleur des dégâts », a dit Virginie Schwartz, PDG de Météo-France.
Un tel cyclone n’est pas inhabituel dans l’Océan indien, puisqu’on « observe en moyenne trois phénomènes par an d’intensité équivalente à celle de Chido sur ce bassin », avait déjà expliqué Météo-France lundi.
17h51
650 à 800 millions d’euros de dégâts sur les (rares) bâtiments assurés
Les coûts des dégâts causés par le passage du cyclone Chido à Mayotte pris en charge par les assurances ont été estimés jeudi entre 650 et 800 millions d’euros par le réassureur public français, la Caisse centrale de réassurance (CCR).
Seuls 6 % du bâti à Mayotte – qu’il concerne les particuliers ou les professionnels – est assuré par une assurance habitation, a précisé la CCR dans un communiqué, ajoutant qu’il s’agissait d’une première estimation qui pourrait « être réévaluée».
17h46
Emmanuel Macron veut augmenter le nombre de reconduites à la frontière
Emmanuel Macron a affirmé qu’il fallait augmenter le nombre de reconduites à la frontière d’étrangers en situation irrégulière depuis Mayotte, pour passer de 25.000 à 35.000, 40.000 par an.
« Si on veut être efficace il faut y mettre les moyens », a déclaré le chef de l’Etat lors d’un échange avec les élus de l’archipel, soumis à une importante immigration depuis les Comores voisines.
16h42
Macron promet « une loi spéciale » pour faciliter la reconstruction…
Emmanuel Macron a promis jeudi à Mayotte une « loi spéciale » pour faciliter la reconstuction de l'archipel, dévasté par le cyclone Chido.
On va « bâtir avec le ministre (des Outre-mers) une loi spéciale parce qu'on ne peut pas le faire avec les instruments » actuels, a-t-il dit lors d'une rencontre avec des élus à Mamoudzou. « On a su le faire pour organiser des Jeux olympiques (...) pour rebâtir Notre-Dame de Paris et donc on le fera pour rebâtir Mayotte », a-t-il ajouté, évoquant notamment la nécessité de pouvoir « déroger aux règles ».
16h14
Toutes les communes seront approvisionnées en eau et nourriture « d'ici dimanche soir »
Emmanuel Macron assure que « l'objectif » est d'approvisionner toutes les communes de l'archipel en eau et nourriture « d'ici dimanche au plus tard ». Il précise qu'il sera procédé pour cela à des « largages par hélicoptères ».
15h56
Le cyclone Chido a fait au moins 73 morts au Mozambique
Le cyclone Chido a provoqué la mort d’au moins 73 personnes au Mozambique, selon un bilan actualisé diffusé jeudi par l’Institut national de gestion des risques et désastres de ce pays d’Afrique australe.
Le décompte au Mozambique des victimes du cyclone, qui a frappé dimanche le continent africain après avoir dévasté Mayotte, a grimpé d’une trentaine de morts en une journée.
15h45
La journée de deuil national aura lieu lundi 23 décembre avec un moment de recueillement à 11 heures
Emmanuel Macron a annoncé un « deuil national pour ce lundi 23 décembre », neuf jours après le passage dévastateur et meurtrier du cyclone Chido à Mayotte.
« Nous partageons tous la peine des Mahorais », a dit le chef de l’Etat sur X. « Nos drapeaux seront en berne. Tous les Français seront invités à se recueillir à 11 heures », a-t-il ajouté depuis l’archipel.
15h43
Un hôpital de campagne acheminé demain à Mayotte
Un avion cargo doit acheminer à Mayotte un hôpital de campagne ainsi que des moyens d'hébergement d'urgence, tandis que le pont aérien et maritime militaire vers l'archipel meurtri par le cyclone Chido monte en puissance, a annoncé jeudi l'état-major des armées.
Un avion Antonov-124 affrété par l'armée de l'Air « va décoller aujourd'hui (de métropole) pour arriver demain à Mayotte », a affirmé à la presse le colonel Guillaume Vernet, porte-parole de l'état-major.
A son bord, un hôpital de campagne, qui une fois déployé représente une surface de « près de deux terrains de tennis ». L'installation, qui sera mise en oeuvre par la sécurité civile, comprend des lits d'hospitalisation, « une capacité chirurgicale, une capacité d'accueil d'urgence et une capacité de soins », a-t-il détaillé.
15h21
Plus d'un millier de volontaires santé se sont déjà déclarés pour Mayotte
Plus d'un millier de réservistes de la santé se sont déclarés volontaires pour renforcer le système de santé à Mayotte, après le passage ravageur du cyclone Chido, selon le ministère de la Santé.
« Plus de 1.000 ou 1.100 volontaires » se sont déclarés pour « venir compléter les équipes de Mayotte cette semaine ou dans les prochaines semaines », a déclaré jeudi le directeur général de la Santé, Grégory Emery.
Ces réservistes sont « des soignants ou des infirmiers, des ingénieurs, des gestionnaires de crise... » a-t-il indiqué.
14h37
« Je ne peux pas laisser dire » que « l'Etat aurait ici démissionné » s'agace le président
Emmanuel Macron rejette ce jeudi les accusations de « démission » de l'Etat à Mayotte face aux dévastations causées par l'ouragan Chido et annoncé que les non-assurés bénéficieraient d'une indemnisation.
« Je ne peux pas laisser dire (...) que l'Etat aurait ici démissionné », a-t-il lancé en découvrant les dégâts dans un quartier de Mamoudzou, chef-lieu du département. « On va mettre en place un fonds d'indemnisation pour accompagner ceux qui ne sont pas assurés », a-t-il ajouté, sans en préciser l'abondement.
14h31
Macron veut « rebâtir » Mayotte et « renforcer la lutte contre l'immigration clandestine »
Emmanuel Macron annonce qu'il veut « rebâtir » Mayotte avec de nouveaux « critères » après le passage dévastateur du cyclone Chido. Il a également appelé à « renforcer la lutte contre l'immigration clandestine ».
« Il faut que tout le monde accepte qu'en termes de compétences et de règles on change les choses », a-t-il dit à des journalistes à Mamoudzou. Et « renforcer la lutte contre l'immigration clandestine, en même temps qu'on rétablit évidemment les écoles, on reconstruit l'habitat, on reconstruit l'hôpital, etc... », a-t-il ajouté.
13h00
« Des provisions, sinon ce n'est pas la peine de venir », implore un jeune homme en détresse
«M. Macron, apportez des provisions, sinon ce n'est pas la peine de venir! », lance Mouatamou Mzemamou dans la cour de l'école où il dort. Son village de Bouyouni, totalement ravagé, n'a toujours vu aucune aide de l'Etat arriver, cinq jours après le passage du cyclone Chido. « Il n'y a rien qui va changer. S'il amène des vêtements, des solutions, alors oui, mais s'il vient juste pour voir des maisons qui sont cassées, c'est rien en fait », poursuit ce jeune homme qui découvre la venue du président de la République ce jeudi.
Les communes du nord de Mayotte ont payé un tribut particulièrement lourd au cyclone ravageur. Mouatamou avait pris conscience du danger en voyant les mesures de sécurité prises dans l'entreprise au sein de laquelle il est en stage. Mais dans son quartier, « tous les voisins croyaient que c'était "kavou" (rien) », poursuit-il, et très peu l'ont suivi quand il s'est abrité à l'école.
Ils sont quelques dizaines, en majorité des femmes et des enfants, à dormir dans cette école à même le sol, sans possibilité de se laver ni vêtements de rechange. La réserve d'eau est vide depuis longtemps et seule une association est passée déposer un carton de blancs de poulet. « C'est humiliant: on ne va plus aux toilettes tellement elles puent. Les gens ont les mêmes habits depuis que le cyclone est passé, ils vont tomber malades à force de les porter », lance le garçon.
12h11
Macron annonce qu'il va rester jusqu'à vendredi à Mayotte
Emmanuel Macron a annoncé ce jeudi à Mayotte qu'il passerait la nuit dans l'archipel, afin de se rendre vendredi dans des zones plus éloignées du chef-lieu, Mamoudzou.
« J'irai dans les bangas demain matin », a dit le président au sujet de ces habitats précaires où vivait près du tiers de la population avant le cyclone et qui ont été largement détruits. Il doit aussi atteindre des zones plus loin dans les terres, a précisé l'Elysée. Dès son arrivée jeudi matin, le chef de l'Etat avait été interpellé par des Mahorais lui demandant de rester plus longtemps qu'une seule journée.
11h50
Une partie de l'île n'a encore « vu aucun secours arriver », déplore un policier
«C'est fou, on avait jamais vu ça, on a l'impression que l'Etat a complètement sous estimé l'ampleur » de la catastrophe, relève un policier mahorais sous couvert d'anonymat. « Tous les moyens sont concentrés sur Petite-Terre et Mamoudzou (sur Grande-Terre), le reste de l'île est encore coupé du monde », ajoute-t-il. Dans le nord, où il a pu aller voir ses parents mercredi, « ils n'ont vu aucun secours arriver ».
11h35
Le convoi présidentiel hué en passant devant une longue file d'attente
Peu après son atterrisage à Mayotte, Emmanuel Macron est monté dans un hélicoptère de la gendarmerie pour se rendre compte de l'étendue de la dévastation dans le 101e et plus pauvre département français. Au même moment, le convoi présidentiel qui quittait l'aéroport était hué en passant devant une station-essence où s'était formée une très longue file d'attente.
11h28
« Donnez des aides, des solutions qui aboutissent », implorent des habitants à Macron
«S'il vous plaît, ne partez pas trop vite ! Donnez des aides! »: dès son arrivée ce jeudi matin à Mayotte, Emmanuel Macron a été interpellé par des habitants meurtris et désespérés. « Restez une semaine ! Passez par tous les coins. Mayotte, y a rien qui reste. Tout est parti », le supplie en larmes Assane Halo, employée à la sûreté de l'aéroport de Petite-Terre où le chef de l'Etat a atterri.
« On n'a rien. Pas d'eau. Rien pour s'abriter (...) On ne peut payer qu'en liquide, qu'est ce qu'on va manger? », demande-t-elle, pointant aussi l'urgence de rétablir l'électricité et l'approvisionnement en essence. « Donnez des aides. Des solutions mais des solutions qui aboutissent », le prie-t-elle encore. « Nos maisons sont détruites. Nos enfants sont traumatisés, on a besoin que les assurances jouent le jeu », insiste Assane Halo.
« Tout se fera, étape par étape », lui promet Emmanuel Macron, la main sur l'épaule
11h12
« Mayotte est morte », s'alarment des habitants depuis l'île de Petite Terre
«Mayotte est morte », lance tristement Moussa Hamidouni depuis le quartier précaire de la Vigie à Pamandzi sur Petite Terre. Autour de lui, le paysage n'est que ruines, végétation arrachée et désolation, alors que certains se faufilent dans les gravats pour récupérer ce qui peut encore l'être et d'autres tentent de reconstruire. « Quand je suis revenu ici, j'étais perdu », raconte cet agent hospitalier de 44 ans, réquisitionné durant la catastrophe, « je ne savais plus où j'étais », poursuit-il. « Tout Mayotte est comme ça. Du nord au sud de l'île, il n'y a plus d'arbres qui tiennent debout. Et même les semences, tout est brûlé. »