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A Mayotte, 29 établissements scolaires sont pour l’instant utilisés pour héberger des sinistrés. Par ailleurs, au moins 40 % des bâtiments des quelque 250 établissements scolaires – 221 écoles, 22 collèges et 11 lycées – de l’archipel ont été endommagés au point d’être rendus inutilisables. D’où l’incertitude qui règne sur la rentrée du 13 janvier et l’hypothèse, évoquée par Emmanuel Macron, de scolariser certains élèves à la Réunion.

Une consultation publique sur l’attribution temporaire de bandes de fréquences à Mayotte a été ouverte vendredi par l’Arcep, dans le but de recenser les besoins des opérateurs sur l’archipel. « Dans la perspective du rétablissement rapide de l’accès aux services de télécommunications et à Internet sur l’ensemble du territoire, l’Arcep a reçu des demandes d’autorisation d’utilisation de fréquences à titre temporaire », explique dans un communiqué l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes, en charge des attributions de fréquences mobiles.

Emmanuel Macron a promis que « tous les foyers seront à nouveau raccordés » en eau à partir de samedi. « On ne pourra pas reprendre l’eau à 100 % mais on va réorganiser, à partir de demain, des tours d’eau », a précisé le président de la République.

Emmanuel Macron a affirmé vendredi avoir répondu à des « gens » du Rassemblement national qui « insultaient la France » en lançant à Mayotte que l’archipel serait « 10.000 fois plus dans la merde » après le passage du cyclone Chido s’il n’était pas français.

« J’avais des gens du Rassemblement national qui étaient face à moi et qui insultaient la France en même temps, qui disaient qu’on ne fait rien, etc. », s’est-il justifié dans une interview à Mayotte la 1ère, au journal de Mayotte et Kwezi TV. « Mais parce que c’est la France, quand on l’insulte, le président, il se fâche », a-t-il insisté.

L’État « ne pourra pas rouvrir toutes les écoles le 13 janvier », a prévenu vendredi Emmanuel Macron dans un entretien à plusieurs médias locaux, avant de quitter Mayotte.

« Mais on veut pouvoir apporter une solution à toutes les familles pour le 13 janvier », a assuré le chef de l’État, évoquant entre autres la piste de scolariser des élèves « sur un autre territoire ». « On va proposer des solutions à La Réunion ou ailleurs », a-t-il ajouté.

Le bilan s’alourdit à 35 morts et 67 blessés graves, selon le dernier décompte, « très délicat à consolider », du ministère de l’Intérieur. Les autorités déplorent également 67 blessés graves qui ont été pris en charge, ainsi que 2.432 blessés légers.

L'Union européenne va fournir des hébergements d'urgence, kits d'hygiène et tentes médicales aux sinistrés du cyclone Chido qui a dévasté l'archipel français de Mayotte dans l'Océan indien, a annoncé vendredi une porte-parole de la Commission européenne.

En réponse à une demande des autorités françaises, l'Allemagne, l'Italie, la Suède et la Belgique ont mis à disposition cette première aide d'humanitaire, a précisé cette porte-parole Eva Hrncirova. La demande des autorités françaises porte sur 10.000 tentes et hébergements d'urgence afin d'accueillir les familles sinistrées.

« Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour soutenir Mayotte », a déclaré Hadja Lahbib, commissaire européenne chargée de la gestion des crises, citée dans un communiqué.

«La collecte et le recouvrement des cotisations et contributions sociales » seront suspendus « jusqu'à nouvel ordre » à Mayotte, dévasté après le passage du cyclone Chido, a annoncé vendredi l'Urssaf, organisme chargé de collecter les cotisations des salariés comme celles des professions libérales

« Afin de soutenir les employeurs, auto-entrepreneurs et travailleurs indépendants mahorais affectés », la Caisse de sécurité sociale de Mayotte (CSSM) et l'Urssaf ont pris cette décision, « et cela même si des échéanciers et des demandes de paiement ont été reçus », indique l'Urssaf dans un communiqué.

« La priorité est bien aujourd'hui à la mise en sécurité des habitants de Mayotte, puis au redémarrage de l'activité et à la reconstruction », poursuit l'Union de Recouvrement des cotisations de Sécurité sociale et d'Allocations familiales.

Les Comores vont envoyer vendredi à Mayotte des milliers de bouteilles d'eau par bateau, multipliant les initiatives d'aide six jours après le passage du cyclone ayant ravagé le petit archipel français voisin où vivent de nombreux Comoriens. « Environ 250 tonnes de packs d'eau vont être acheminés via un ferry à Mayotte ce jour », a déclaré vendredi Houmed Msaidie, conseiller du chef de l'Etat comorien, en charge des Affaires politiques. « L'aide se fera avec l'assistance sur place de l'organisation religieuse Uzuri Wa Dini », a-t-il ajouté.

Une prière mortuaire va par ailleurs être organisée vendredi dans toutes les mosquées de cet archipel de l'océan Indien de 870.000 habitants, dont la population est à très grande majorité musulmane.

« Nous allons collecter de l'argent ce vendredi dans les sept mosquées de Moroni que nous remettrons à Solidarité Chido », a indiqué Mohamed Oussein Dahalani, secrétaire général du conseil des oulémas de Moroni. Ce collectif composé de membres du patronat et de la société civile est en train de lever des fonds.

Emmanuel Macron a quitté Mayotte vendredi à la mi-journée, après deux jours de visite sur l'archipel dévasté par le cyclone Chido, a constaté une journaliste de l'AFP. « Nous sommes une nation », a-t-il posté dans la foulée sur le réseau X.

Le chef de l'Etat, qui a présidé juste avant son départ une cellule de crise par visio-conférence avec ses ministres à Paris, dont le Premier ministre François Bayrou, s'est envolé en direction de Djibouti où il doit notamment partager le repas de Noël avec les troupes françaises qui y sont stationnées.

«Depuis qu'il y a eu cet événement, il n'y a pas eu de secouristes avec des chiens pour aller voir s'il y avait des gens dans les décombres coincés ou pas. Vous imaginez? » s'indigne le sénateur de Mayotte Saïd Omar Oili. « La France n'est pas un petit pays quand même. Il y a une colère terrible », ajoute l'élu, interrogé ce vendredi sur France Info.

A répété ce venredi matin dit Emmanuel Macron à des journalistes. « C'est une certitude », insiste-il. A moyen terme, il entend augmenter, jusqu'à presque doubler, le nombre de reconduites à la frontière, qui était de 22.000 en 2023.

A l'ouest de Grande-Terre, principale île de Mayotte, plusieurs habitants ont imploré au président Macron de recevoir davantage d'eau potable. L'un d'eux, Badirou Abdou, raconte que des hélicoptères ont « largué (...) des bouteilles sur le terrain de foot ». « Heureusement on est une population sage qui se bouscule pas mais c'est pas la meilleure manière de le faire », glisse-t-il. Il prévient: « ici on est coupés du monde », « y a des gens qui dorment dehors par terre... les maladies, ça va arriver ».

C'était « la manière la plus rapide » pour que l'eau arrive, « mais on va faire mieux ces prochains jours », répond le président, précisant que la sécurité civile avait été déployée pour « déblayer » les routes.

Selon des chiffres provisoires, 31 morts et quelque 2.500 blessés ont été officiellement recensés après le passage de ce cyclone dévastateur. « Il est vraisemblable qu'il y ait beaucoup plus de victimes », a reconnu Emmanuel Macron, rappelant qu'une mission avait été diligentée pour vérifier le nombre de morts.

Ce Vendredi matin, Emmanuel Macron s'est d'abord rendu dans des localités éloignées de Mamoudzou, le chef-lieu du département le plus pauvre de France, où les secours, l'eau, l'électricité et la nourriture tardent à arriver. A Tsingoni, commune enclavée de l'ouest de Grande-Terre, l'île principale de l'archipel de l'océan Indien, il a été interpellé sur les pénuries. « On veut de l'eau, de l'eau », l'ont imploré des habitants.

« On a envoyé la force militaire pour déblayer les routes », « tout va être distribué », a assuré le président français, reconnaissant qu'il fallait « mieux informer » car l'absence d'information « crée de l'angoisse ». Pour le rétablissement des lignes téléphoniques, « ça va prendre du temps », mais « on va mettre des systèmes satellitaires », a-t-il promis.

Emmanuel Macron va présider vendredi à 10H30 (heure de Paris) une réunion de la cellule interministérielle de crise sur Mayotte, où il conclut son déplacement, six jours après le passage dévastateur et meurtrier du cyclone Chido, a annoncé l'Elysée.

Le chef de l'Etat va se réunir en visioconférence depuis l'archipel français de l'océan Indien avec les ministres et services concernés pour « conclure son déplacement et transmettre au gouvernement aux administrations les actions utiles à prendre », a précisé la présidence à l'AFP.

Geneviève Darrieussecq, ministre démissionnaire , a aussi confirmé sur France Info ce vendredi que du renfort hospitalier d »au moins 170 professionnels arrivait à Mayotte et que 109 patients avaient déjà été transférés pour être soignés à La Réunion.

«C'est le dénuement, le sous-développement, le mépris de classe qui a tué » la population à Mayotte, a dénoncé le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon jeudi soir, déplorant « l'abandon politique » de l'île, ravagée samedi par le cyclone Chido.

« Nous ne sommes pas en train de parler seulement d'un événement climatique. Nous sommes en train de parler de la manière avec laquelle sont traités des compatriotes, des êtres humains, des hommes, des femmes qui sont nos frères et nos soeurs en humanité », a-t-il affirmé.

Il a déploré qu'on ait « laissé des milliers et des milliers de gens dans des baraquements et des bidonvilles ». « Et quand ils ont voulu détruire les bidonvilles, oui, les Insoumis s'y sont opposés à l'Assemblée nationale », a-t-il justifié, car « détruire un bidonville, c'est à la portée de tout le monde. Mais encore faut-il dire aux gens où ils vont aller ».

La Fondation de France a déjà récolté 14 millions d'euros depuis le lancement de son appel aux dons pour Mayotte dimanche, un « élan de générosité exceptionnel », selon Alexandre Giraud, son directeur de l'action philanthropique. « C'est le plus gros démarrage de collecte d'urgence en si peu de temps à la Fondation de France », a affirmé Alexandre Giraud pour la Fondation de France qui se présente comme le premier réseau de philanthropie de France.

Pour comparaison, la campagne de la Fondation de France à l'occasion de l'ouragan Irma aux Antilles en 2017 avait collecté 15,2 millions au total. 13,5 millions ont été collectés au total pour les victimes du séisme en Turquie et en Syrie en 2023 et 10,8 millions pour le séisme au Maroc la même année.

La Fondation de France étudie huit projets d'associations implantées localement à Mayotte, dévastée par la passage du cyclone Chido samedi. « Nous avons validé un projet de Solidarités International destiné à l'eau et l'assainissement », a précisé M. Giraud.

Emmanuel Macron a promis que « tous les foyers seront à nouveau raccordés » en eau à partir de samedi. « On ne pourra pas reprendre l’eau à 100 % mais on va réorganiser, à partir de demain, des tours d’eau », a précisé le président de la République.

Emmanuel Macron a affirmé vendredi avoir répondu à des « gens » du Rassemblement national qui « insultaient la France » en lançant à Mayotte que l’archipel serait « 10.000 fois plus dans la merde » après le passage du cyclone Chido s’il n’était pas français.

« J’avais des gens du Rassemblement national qui étaient face à moi et qui insultaient la France en même temps, qui disaient qu’on ne fait rien, etc. », s’est-il justifié dans une interview à Mayotte la 1ère, au journal de Mayotte et Kwezi TV. « Mais parce que c’est la France, quand on l’insulte, le président, il se fâche », a-t-il insisté.

L’État « ne pourra pas rouvrir toutes les écoles le 13 janvier », a prévenu vendredi Emmanuel Macron dans un entretien à plusieurs médias locaux, avant de quitter Mayotte.

« Mais on veut pouvoir apporter une solution à toutes les familles pour le 13 janvier », a assuré le chef de l’État, évoquant entre autres la piste de scolariser des élèves « sur un autre territoire ». « On va proposer des solutions à La Réunion ou ailleurs », a-t-il ajouté.

Le bilan s’alourdit à 35 morts et 67 blessés graves, selon le dernier décompte, « très délicat à consolider », du ministère de l’Intérieur. Les autorités déplorent également 67 blessés graves qui ont été pris en charge, ainsi que 2.432 blessés légers.

Emmanuel Macron a quitté Mayotte vendredi à la mi-journée, après deux jours de visite sur l'archipel dévasté par le cyclone Chido, a constaté une journaliste de l'AFP. « Nous sommes une nation », a-t-il posté dans la foulée sur le réseau X.

Le chef de l'Etat, qui a présidé juste avant son départ une cellule de crise par visio-conférence avec ses ministres à Paris, dont le Premier ministre François Bayrou, s'est envolé en direction de Djibouti où il doit notamment partager le repas de Noël avec les troupes françaises qui y sont stationnées.

«Depuis qu'il y a eu cet événement, il n'y a pas eu de secouristes avec des chiens pour aller voir s'il y avait des gens dans les décombres coincés ou pas. Vous imaginez? » s'indigne le sénateur de Mayotte Saïd Omar Oili. « La France n'est pas un petit pays quand même. Il y a une colère terrible », ajoute l'élu, interrogé ce vendredi sur France Info.

A répété ce venredi matin dit Emmanuel Macron à des journalistes. « C'est une certitude », insiste-il. A moyen terme, il entend augmenter, jusqu'à presque doubler, le nombre de reconduites à la frontière, qui était de 22.000 en 2023.

Selon des chiffres provisoires, 31 morts et quelque 2.500 blessés ont été officiellement recensés après le passage de ce cyclone dévastateur. « Il est vraisemblable qu'il y ait beaucoup plus de victimes », a reconnu Emmanuel Macron, rappelant qu'une mission avait été diligentée pour vérifier le nombre de morts.

Emmanuel Macron va présider vendredi à 10H30 (heure de Paris) une réunion de la cellule interministérielle de crise sur Mayotte, où il conclut son déplacement, six jours après le passage dévastateur et meurtrier du cyclone Chido, a annoncé l'Elysée.

Le chef de l'Etat va se réunir en visioconférence depuis l'archipel français de l'océan Indien avec les ministres et services concernés pour « conclure son déplacement et transmettre au gouvernement aux administrations les actions utiles à prendre », a précisé la présidence à l'AFP.

La Fondation de France a déjà récolté 14 millions d'euros depuis le lancement de son appel aux dons pour Mayotte dimanche, un « élan de générosité exceptionnel », selon Alexandre Giraud, son directeur de l'action philanthropique. « C'est le plus gros démarrage de collecte d'urgence en si peu de temps à la Fondation de France », a affirmé Alexandre Giraud pour la Fondation de France qui se présente comme le premier réseau de philanthropie de France.

Pour comparaison, la campagne de la Fondation de France à l'occasion de l'ouragan Irma aux Antilles en 2017 avait collecté 15,2 millions au total. 13,5 millions ont été collectés au total pour les victimes du séisme en Turquie et en Syrie en 2023 et 10,8 millions pour le séisme au Maroc la même année.

La Fondation de France étudie huit projets d'associations implantées localement à Mayotte, dévastée par la passage du cyclone Chido samedi. « Nous avons validé un projet de Solidarités International destiné à l'eau et l'assainissement », a précisé M. Giraud.

Le président de la République a été confronté jeudi soir pendant de longues heures à l'impatience, la colère et le désespoir de Mahorais qui ont souvent tout perdu. « Macron démission ! », « tu racontes des salades », « de l'eau, de l'eau, de l'eau », lui ont lancé jeudi soir des jeunes et des mères de famille. N'arrivant pas à détailler les mesures égrenées au fil de la journée, Emmanuel Macron a fini par lâcher: « C'est pas moi le cyclone ! Je ne suis pas responsable ! ».

« N'opposez pas les gens! Si vous opposez les gens on est foutu, parce que vous êtes contents d'être en France. Parce que si c'était pas la France vous seriez 10.000 fois plus dans la merde! », s'est époumoné le président au milieu de la foule qui criait. « Il n'y a pas un endroit de l'océan Indien où on aide autant les gens. Il faut que tout le monde se respecte! », poursuit-il en admettant qu'il s' « énerve ».