Quel matériau privilégier pour isoler son plafond ?

Quel matériau privilégier pour isoler son plafond ?

LOGEMENTUne bonne isolation du plafond est primordiale afin d’éviter les déperditions de chaleur. Plusieurs matériaux isolants vous permettront de gagner en confort thermique et phonique par la même occasion
Charlotte Arnaud pour 20 Minutes

Charlotte Arnaud pour 20 Minutes

Si l’on pense spontanément aux murs pour des questions d’isolation, le plafond gagne à être aussi pris en compte, et ce, pour des raisons de confort ! Thermique d’abord, car si la toiture occasionne jusqu’à 30 % des déperditions de chaleur d’après l’Agence de la transition écologique (Ademe), l’isolation du plafond des étages supérieurs s’avère une solution alternative pratique à la réfection du toit. Mais aussi acoustique, car un plafond bien isolé permet de facto de réduire les nuisances sonores liées au voisinage à l’étage. Reste à savoir quel isolant choisir pour cette rénovation, en fonction de vos critères et de leurs caractéristiques. On fait le tour de la question.

Des avantages à géométrie variable

Notez que les avantages de cette isolation par le haut différeront selon la place dont vous disposez. Une telle rénovation induit souvent la perte d’entre 20 et 35 cm d’espace sous plafond, ce qui est parfois inenvisageable. Quant à la performance thermique, elle est mesurée selon deux indicateurs : la conductivité thermique ou lambda (W/m. K), sachant que plus un matériau est conducteur, moins il est isolant et la résistance thermique (R), qui traduit la capacité de l’isolant à résister aussi bien à la chaleur qu’au froid. Elle dépend de la conductivité thermique ainsi que de l’épaisseur de l’isolant et s’exprime en m².K/W (mètre carré kelvin par watt). À l’heure actuelle, la norme RT 2020 préconise une résistance thermique de 4, soit 4 m2.K/W.
Enfin, attendez-vous de votre matériau qu’il se prête particulièrement à l’isolation phonique ou qu’il résiste à l’humidité ? Prévoyez-vous une pose d’un faux plafond collé ou suspendu ? Les travaux concernent-ils un plafond entre deux étages ou qui donne directement sur les combles ? Un choix éclairé prendra en compte tous ces paramètres ! Ceci étant dit, trois grandes catégories de matériaux s’offrent à vous.

Les solutions biosourcées

Si les matériaux d’origine naturelle ont votre préférence, bonne nouvelle ! Nombre d’entre eux ont des qualités isolantes. Le chanvre, sous forme de panneaux, rouleaux ou en vrac, présente une bonne longévité ainsi qu’une excellente isolation phonique. Il nécessite toutefois une épaisseur importante pour satisfaire à la norme RT 2020. Le liège, qui se présente sous forme de panneaux ou granulés, ne requiert à l’inverse qu’une épaisseur moindre mais présente un coût au m2 élevé. Les panneaux en fibre de bois issus de bois recyclé de forêts gérées de manière durable sont pour leur part très résistants. Enfin, mention honorable à la ouate de cellulose, efficace et peu chère, mais aussi plus sensible à l’humidité.

Une origine minérale

Souvent abordables et tout aussi efficients, les isolants minéraux sont très répandus et appréciés pour leur rapport qualité/prix et sont généralement incombustibles. Bémol : ils affichent un bilan plus lourd en énergie grise, qui désigne l’énergie consommée lors du cycle de vie complet du produit.
La laine de verre, réalisée avec du verre recyclé, est plutôt bon marché et montre une performance globale intéressante. Un poil plus chère, la laine de roche, fabriquée à base de roches volcaniques, présente quant à elle une résistance accrue à l’humidité. Toutes deux sont proposées sous forme de rouleaux, de panneaux ou de flocons. Elles peuvent cependant être très irritantes pour les poumons et nécessiteront donc des mesures de protection pour ne pas les inhaler lors de leur installation.

Les options synthétiques

Côté synthétique, on considère souvent le polyuréthane comme le meilleur isolant : bonne résistance, faible conductivité thermique, isolation acoustique, épaisseur minime pour être efficace… Il peut également être pulvérisé pour faciliter l’accès à certaines zones. Cette performance a cela dit un prix relativement élevé et pourrait demander le concours d’un professionnel.
Très léger et peu coûteux, le polystyrène expansé, en panneaux ou en vrac, est pour sa part apprécié pour sa facilité de pose. Enfin, un peu plus lourd, et donc plus complexe à poser, le polystyrène extrudé est plus résistant et presque aussi abordable. S’ils présentent des qualités d’isolation indéniables, ces matériaux issus de produits pétrochimiques restent toutefois l’option la moins écologique.