Guerre Israël-Hamas : Indignation après la mort de huit ambulanciers du Croissant-Rouge à Gaza
humanitaire•Israël assure avoir tiré sur des ambulances « suspectes » et soupçonnées d’accueillir des terroristes20 Minutes avec AFP
La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) s’est dit dimanche « outragé » après la mort de huit ambulanciers du Croissant-Rouge, tués par des tirs de l’armée israélienne à Gaza. « J’ai le cœur brisé. Ces ambulanciers dévoués portaient secours à des blessés. C’étaient des humanitaires. Ils portaient des emblèmes qui auraient dû les protéger ; leurs ambulances étaient clairement identifiées. Ils auraient dû rentrer auprès de leurs familles, mais ils ne l’ont pas fait », a déclaré le secrétaire général de la FICR, Jagan Chapagain, dans un communiqué.
« C’étaient des humanitaires. Ils portaient des emblèmes qui auraient dû les protéger ; leurs ambulances étaient clairement identifiées. Ils auraient dû rentrer auprès de leurs familles, mais ils ne l’ont pas fait », a-t-il ajouté.
Tirs sur des ambulances
« Le nombre de corps récupérés s’élève à 15 à ce jour, dont huit ambulanciers des équipes du Croissant-Rouge palestinien, six membres de la Défense civile et un employé de l’agence de l’ONU », a indiqué le Croissant-Rouge dans un communiqué, sans autre précision sur l’employé de l’ONU.
Le Croissant-Rouge et la Défense civile avaient auparavant affirmé être sans nouvelles de ces secouristes après que des soldats israéliens ont tiré sur des ambulances le 23 mars à Rafah. « Le Croissant-Rouge palestinien est dévasté par l’assassinat de huit de ses secouristes à Rafah », dans le quartier de Tal al-Sultan dans l’ouest de la ville, a affirmé l’organisation dans un communiqué.
Des véhicules « suspects », selon l’armée israélienne
« Ils ont été pris pour cible par l’occupation israélienne alors qu’ils accomplissaient leur devoir humanitaire », a-t-elle ajouté, précisant qu’un de leurs secouristes était encore porté disparu. L’armée israélienne a reconnu samedi avoir tiré sur des ambulances dans la bande de Gaza après avoir jugé ces véhicules « suspects ».
Les troupes israéliennes sont repassées à l’offensive le 20 mars à Rafah, deux jours après que l’armée a repris ses bombardements aériens sur le territoire palestinien après deux mois de trêve.